Fiche sur Hérodote
Hérodote
- Sa vie :
Né à Halicarnasse (Grèce d’ Asie) entre 490 et 480. Halicarnasse : composite dans sa population (doriens, carien etc.). Son lieu d’origine n’est pas sans intérêt puisque c’est une cité qui interagit avec le monde d’Asie mineure (pour des raisons économiques) : il connait donc mieux le monde perse et part avec moins d’a priori qu’un athénien par exemple. Vient d’une bonne famille de notable qui cherche à renverser le tyran local Lygdamis. D’où un exil politique à Samos. Il voyage beaucoup : il fait le trajet inverse des troupes de Xerxès, il cherche des informations pour son entreprise « historique ». (Sparte, les cités Olympiennes, Argos). Il finit par s’installer à Athènes, la cité est alors à son apogée intellectuelle et donc très attractive : il y rencontrera notamment les sophistes. Il quitte Athènes en 443. 440 : début de l’écriture de son ouvrage, à cette époque il sent monter l’hostilité envers les spartiates à Athènes. (Il a une certaine sympathie pour Sparte).
-Son œuvre :
Hérodote a écrit Les Histoire (Cf. Le terme précis de traduction du grec est « enquête » significatif). Hérodote est contemporain des moments clés des guerres médiques, ce qui en fait un témoin de premier choix pour les recherches de cette époque. On peut tout de même souligner que son œuvre pose quelques problèmes aux historiens. En effet on appelle souvent Hérodote « le père des historiens » mais ce terme est peut être excessif en raison de son peu de rigueur historique. Hérodote a un style journalistique : il rapporte les faits mais ne s’occupe pas d’en faire la critique ou d’évaluer les rapports de force. Il s’intéresse généralement plus aux hommes qu’aux institutions ce qui nous permet tout de même d’avoir un regard sur la vie sociale de l’époque, bien que l’œuvre comporte beaucoup de « flou ». On peut également lui reconnaitre d’avoir introduit une dimension rationnelle à la connaissance du passé, mais ce rapport au passé reste très basé sur la représentation héroïque (notamment dans les épisodes de bataille).
-Historien à mettre en rapport : Hartog, Le miroir d’Hérodote. La recherche a désormais accès aux sources perses, ce qui permet de confronter de les confronter aux sources athéniennes et à réaccorder du crédit aux textes d’Hérodote que l’on jugeait de plus en plus mensongé cf. Pierre Brillant.
